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Hausse des tarifs de l’électricité : « On faisait déjà tout le temps attention, mais comment faire encore plus maintenant ? »

Olivier, Emma, Arthur, ou encore Thomas ont un point commun : la hausse des prix de l’énergie a déjà bouleversé leur quotidien. Et alors que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé que les tarifs de l’électricité augmenteront de 8,6 % à 9,8 % au 1er février, de nombreux Français se demandent comme eux comment contenir la hausse de leurs factures. Le locataire de Bercy avait évoqué une décision « difficile » motivée par le souhait de « sortir du “quoi qu’il en coûte” » et de préserver l’équilibre des finances publiques.
Cette hausse, justifie le ministère de l’économie et des finances, est la conséquence de la fin progressive du bouclier énergétique, lancé à l’automne 2021, pour limiter les augmentations des tarifs de l’électricité et du gaz. Dans ce cadre, le gouvernement avait réduit au minimum la taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE) à un euro le mégawattheure, au lieu des 32 euros le mégawattheure avant la crise. Cette taxe remonte donc progressivement, le 1er février 2024, à 21 euros, avant d’être totalement rétablie pour un retour à la normale en février 2025.
Cela concerne près de 20 millions de ménages abonnés à l’électricité, dont 10,6 millions au tarif de base, c’est-à-dire le tarif bleu d’EDF, fixe sans heures creuses. Pour environ 400 000 abonnés particuliers ayant souscrit une option dite « effacement jour de pointe », le tarif augmentera de 10,1 %.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, Olivier et sa femme regardent plus attentivement leurs factures. Décembre 2022 : 182 euros. Décembre 2023 : 196 euros. Janvier 2024 : 275 euros. Dans leur appartement de 95 m2 de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), qui date de la fin des années 1990, tous les radiateurs électriques sont éteints pendant la journée lorsqu’ils sont absents. « Le ballon d’eau chaude, qui pourtant ne se déclenche que la nuit après 22 h 30 [soit en heures creuses], est devenu quasiment aussi cher qu’en tarif heures pleines », déplore ce responsable des relations extérieures dans un grand groupe. Le couple et ses deux enfants, de 16 ans et 18 ans, ont drastiquement réduit leur consommation d’eau chaude, « surtout les douches », pour ne pas faire fonctionner tout le chauffe-eau chaque nuit. Olivier ne s’était pas préparé à l’augmentation des tarifs au 1er février. « On va continuer de faire attention en utilisant moins le lave-vaisselle et le four et en optimisant nos lessives. Je ne pourrai pas aller au-delà pour l’instant. »
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